AD53 29 J 3
On trouve ci-après deux montrées (état des lieux de la closerie du Bourny, la première après le décès de Claude de Meaulne, la seconde après celuis de Julien René de Meaulne.
 
Montrée et prisée du Bourny (Pension de Mme de Meaulne) novembre 1747
 
« Les soussignés Claude de Meaulne chevalier seigneur du Bourny et dame Jeanne Duchemin son épouze non commune en biens avec luy et autorizée par son contrat de mariage à la poursuite de ses droits et actions ont fait ce qui suit scavoir que le dit seigneur de Meaulne ayant abandonné à la ditte dame Duchemin son épouze la jouissance du lieu et closerie du Bourny scitué paroisse de Grenoul et de la maison et dépendances des Nudpieds pour luy tenir lieu de pension ils auroient convenu pour en constater l'état de faire procéder à la montrée des dittes choses et à l'estimation des bestiaux qui sont sur le dit lieu du Bourny appartenant au dit sieur de Meaulne  et de s'en rapporter à l'avis de Pierre Eschard sieur des Fourches expert par eux réciproquement nommé lequel en conséquence s'est transporté sur les lieux le quatorze du présent mois et a estimé les bestiaux consistants en six mères vaches, trois veaux et deux anesses la somme de deux cent soixante dix livres et a remarqué
premièrement que la cheminée de la salle n'a point de gonds pour y suspendre la crémaillère.
Que la ditte salle est totallement décarelée que le plancher supérieur en est de peu de valleur aussy bien que la porte d'entrée, que la porte d'entre la salle et la chambre est de peu de valleur sans veroüil n'y serrure le manteau de la cheminée usé de vétusté.
Que dans la chambre il n'y a point de volet à la fenestre dont le chassy est usé de vétusté que le plancher des deux chambres est usé de vétusté et à relever presqu'à neuf.
Que les deux portes de l'étable sont entièrement pourries et il est besoin d'y en faire faire deux les soliveaux du plancher de la ditte étable sont en partie pourris et usés de vétusté aussy bien que le reste du plancher qu'il manque deux crèches dans la ditte étable n'y en paroissant qu'un morceau hors d'état de servir
Que tous les murs de la ditte maison et de l'étable sont corrompus en plusieurs endroits et particulièrement le pignon dans lequel est la cheminée de la maison menace ruine prochaine, Que les charpentes sont entièrement corrompues et particulièrement celle de l'étable qui est en ruine totalle et usée de vétusté, que les couvertures parties d'ardoize ont besoin d'être réparées et parties en esseules qui est entièrement pourris et usés de vétusté qui doit être refait à neuf à l'exception de l'esceule qui se trouvera en état d'estre retournée
Que les toits à ports ont besoin de réparation particuliairement la couverture d'esceule qui est entièrement pourrie et que les portes d'entrées ont besoin s'être réparées n'étant pas en état de les clorre dans la scituation qu'elles sont
Que les murs des jardins n'ont point été parachevés dans leur principe que partie des dits murs est tombée faute d'entretien que la porte d'entrée du grand jardin et celle d'entre les deux jardins ont été enlevées ou plustot qu'il n'y en a point eu veu qu'à l'entrée du grand jardin il n'y a qu'un clan pour empescher les bestiaux d'y entrer que les espalliers des dits jardins sont de gaulles pourries, que les arbres et vignes qui y sont attachées ont été négligés et gatés aussy bien que le fond des jardins qui n'ont point été cultivés et sont remplis de mauvaises herbes ou bourriers
Que dans le champ qui est vis à vis de Rouessé il paroist un vieux mur tombé pour la plus grande partie sur le  Qu'il a cru des épines qui le soutiennent et forment une espèce de closture
Que dans le champ proche de la Gourmettrie l'on y voit deux caves d'où l'on a tiré de la pierre que pour réparer les hayes et fossés du dit lieu il faut y employer vingt cinq journées, que sur le total d'iceluy il s'est trouvé six barrières usées de vétusté sans aucune fourchette à les porter, qu'il n'y a aucun sauvageau épiné et plusieurs branches coupées dans différents arbres et qu'enfin la pépinière qui est dans l'un des jardins est de peu de valleur.
Que dans la maison des Nudpieds il n'y a point de gonts dans la cheminée, qu'aux deux fenestres il n'y a point de vitres mais seullement deux mauvais volets la porte d'entrée est usée de vétusté et de peu de valleur, les soliveaux du plancher sont en partie pourris et le plancher corromou et de peu de valleur, qu'entre les deux chambres il n'y a point de porte, que la cheminée a besoin d'estre refaitte à neuf que les couvertures de la maison aussy bien que les charpentes sont de peu de valleur et ont besoin d'être réparées pour en éviter le dépérissement, La porte du grenier est de nulle valleur sans serrure ny verroulx, que les murs de la cour sont entièrement ruines et il n'y paroist plus que les vestiges; le toit à ports est tombé et hors d'état de pouvoir servir, qu'à l'entrée du jardin il n'y a n'y échallier n'y porte que le dit jardin est en friche et les arbres en sont entièrement gatés et il s'y voit plusieurs branches coupées, qu'à l'entrée de la cour il est besoin d'une porte ou eschallier pour en deffendre l'entrée aux animaux et qu'enfin pour réparer les hayes de clostures du dit jardin il faut y employer quatre journées, au surplus le dit seigneur de Meaulne reconnoist que tous les meubles qui sont actuellement dans la maison du Bourny sont et appartiennent à la ditte dame de Meaulne son épouze pour les y avoir fait mettre et fourni pour l'usage des domestiques ou colons qu'elle y a introduit pour le faire valloir fait double sous nos sings et sous celuy du dit des Fourches expert à Laval le quatorze novambre mil sept cent quarante sept »
Signatures : Le vicomte de Meaulne Jeanne Duchemin de Meaulne
 
1849 : bail de la carrière du Bourny
 
« Le cinq octobre mil huit cent quarante neuf
par devant Me Joseph Meslay et son collègue notaires à Laval, soussignés,
ont comparu
Me Jacques Gringer, greffier de la justice de paix du canton ouest de Laval, demeurant à Laval, rue du collège, agissant au nom et comme mandataire verbal de Mr Joseph Marthe René Gilbert Jean Baptiste de Préaulx, propriétaire, demeurant à son château commune de Pouancé, et qui s'oblige en même temps à faire ratifier ces présentes par le dit Mr de Préaulx dans le plus bref délai.
d'une part
Et Mr Pierre Gerbault fabricant de chaux et dame Julienne Bouleau son épouse, de lui autorisée demeurant au bourg de St Berthevin, près Laval,le dit sieur Gerbault muni de patente pour la présente année délivrée à la mairie de St Berthevin le 1 er avril dernier sous le N° 92
d'autre part,
lesquels ont exposé ce qui suit,
Mr de Préaulx est propriétaire de la closerie du Bourny située commune de Grenoux, près Laval. Il dépend de cette closerie deux pièces de terre, l'une nommée le champ de la Gourmétrie et l'autre le champ de l'Orangerie, ces deux champs ont été réunis depuis longtemps en un seul qui n'est plus connu que sous le nom de champ de la Gourmétrie, de lequel avant l'ouverture de la carrière dont il sera ci après parlé était d'une contenance superficielle de deux hectares douze ares sept centiares.
Par un premier bail au rapport de Me Meslay et son collègue notaires à Laval en date du 6 mai 1837, enregistré le 16 du dit mois, Mr de Préaulx afferma aux époux Gerbault pour douze année qui commencèrent le premier novembre 1837 et qui devaient expirer le premier novembre 1849 une portion de terrain contenant 86 ares 46 centiares à prendre dans le dit champ de la Gourmétrie, telle que cette portion est circonscrite tout dans le susdit bail que sur le plan y annexé avec faculté aux sieur et dame Gerbault de l'exploiter en carrière. Le prix de ce bail fut fixé à huit cents francs par an plus cinquante francs aussi par chaque année payable entre les mains du fermier du Bourny pour l'indemniser du retrait du terrain affermé par le dit bail.
Par un second bail au rapport du même notaire en date du 30 octobre 1842 enregistré le neuf novembre suivant, le bail ci-dessus fut prorogé de onze années de sorte qu'il n'expirera que le premier novembre dix huit cent soixante.
Par le même acte Mr de Préaulx afferma en outre aux dits époux Gerbault pour dix années qui commencèrent le premier novembre mil huit cent quarante deux et finiront à pareille époque de l'année 1860 jour de l'expiration du bail précédent, le surplus du dit champ de la Gourmétrie destiné à augmenter la carrière ouverte dans la première partie de ce champ à l'exception néanmoins; 1° d'une portion contenant quarante quatre ares quarante six centiares ayant la forme d'un triangle; 2° et d'une autre portion contenant deux ares 85 centiares à prendre au bas du dit champ pour établir un chemin ou charoyère servant à l'exploitation de la dite portion triangulaire.
La portion du dit champ de la Gourmétrie affermée par le second bail est de 78 ares 30 centiares et les deux portions non affermées et réservées par le propriétaire sont ensemble de 47,31 centiares.
Pour prix de toutes les années de ferme de ce second bail les époux Gerbault cédèrent et abandonnèrent à Mr de Préaulx la propriété et jouissance à partir du premier novembre 1842, de la closerie de la Chevrie, située commune de Grenoux et s'obligèrent à payer au fermier du Bourny une seconde indemnité de 50 F par an et à exécuter les autres clauses et conditions portées au dit bail ainsi que le prix de ferme du premier bail pendant sa prolongation. Au cours des deux baux dont on vient de parler et qui n'expireront qu'au premier novembre mil huit cent soixante (le premier ayant été prorogé jusqu'à cette époque par le deuxième bail) les époux Gerbault ont fait extraire dans les deux portions de terrain qu'ils tiennent à ferme une grande quantité de pierre et ont descendu assez bas dans la carrière pour que le passage ou chemin qui leur fut cédé dans le premier bail et augmenté de largeur dans le second, soit devenu d'un accès trop difficile et par conséquent peu propre au transport de la pierre hors de la carrière. Pour parer à cet inconvénient les époux Gerbault ont demandé qu'il leur fut permis d'établir un nouveau chemin au derrière des bâtiments du Bourny avec faculté de lui donner la pente nécessaire pour arriver au fond de la carrière. Ce chemin d'exploitation partirait du bas du champ de la Gourmétrie, passerait sur le petit champ, sur le closeau au levant des bâtiments et sur le champ du petit Gatenay par lequel il déboucherait dans le chemin de Rouessé; sa largeur serait de douze mètres au niveau du sol.
En conséquence Mr et Mme Gerbault ont proposé à Mr de Préaulx de leur affermer par un nouveau bail.
1° La portion triangulaire et la charoyère réservées par le bail de mil huit cent quarante neuf dans la champ de la Gourmétrie contenant ensemble 47,31 centiares.
2° Une portion de six ares à prendre dans le petit champ.
3° Une autre portion de terrain de deux ares vingt huit centiares à prendre dans le closeau.
4° Enfin une autre portion de terrain de quatre ares quatre vingts centiares à prendre dans le champ du petit Gatenay joignant le chemin de Rouessé.
Total des contenances : 60 ares 39 centiares.
Mr de Préaulx au quel cette proposition a été soumise a bien voulu l'accepter et a autorisé verbalement le dit Mr Granger à consentir pour lui à Mr et Mme Gerbault un bail à ferme des portions de terrain sus désignées aux conditions qui vont être ci après établies.
En conséquence Mr Granger, au dit nom, a par ces présentes donné à titre de bail à ferme aux époux Gerbault qui acceptent, pour onze années qui commenceront au premier novembre 1849 et finiront à pareille période 1860, jour de l'expiration des deux premiers baux, savoir :
1° La portion de terrain de forme triangulaire et la charoyère réservées pour son exploitation forment le surplus du champ de la Gourmétrie et qui ne faisaient pas partie des terrains affermés par les deux précédents baux, laquelle portion triangulaire et la charoyère pourront être exploitées en carrière ou servir à des dépôts de vidanges jusqu'aux pieds des haies servant de clôtures, lesquelles devront être conservées hors la partie sur laquelle devra être établi le passage dont il sera ci après parlé, laquelle partie de haie pourra être coupée pour la continuation du passage.
2° Trois portions de terrain à la suite l'une de l'autre de la largeur de douze mètres à la superficie du sol pour établir un passage au chemin en pente qui partira du chemin de Rouessé entrera dans le champ du Gatenay entre les deux noyers les plus rapprochés du champ du grand Gatenay laissant un mètre de distance entre le nouveau chemin et le dernier noyer du côté du dit champ du grand Gatenay et ira se rendre dans la carrière du champ de la Gourmétrie par une ligne un peu courbe. Ce chemin passera d'abord sur le champ du petit Gatenay puis sur le closeau joignant les bâtiments du Bourny, et ensuite sur le petit champ par lequel il entrera dans la carrière. Sa largeur sera de douze mètres dans toute sa longueur et si en y établissant la pente qu'il doit avoir pour arriver au fond de la carrière il se trouve de la pierre calcaire les époux Gerbault pourront en disposer. Le présent bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que les époux Gerbault s'obligent solidairement d'exécuter :
1° Ils feront construire à leurs frais des deux côtés du nouveau chemin depuis son entrée jusqu'à l'arrivée du champ de la Gourmétrie et sur les douze mètres de terrain formant la largeur du dit chemin, des murs de clôture de la hauteur de un mètre au dessus du sol actuel pour empêcher toutes communications avec les pièces de terre dépendant du dit lieu du Bourny et comme le chemin se trouvera à cause de sa pente en contre bas du sol dans la partie où il passera dans le petit champ dont l'exploitation se trouverait interceptée, les dits époux Gerbault feront construire aussi à leurs frais un pont en pierre et en bois avec parapets de la largeur de deux mètres cinquante centimètres pour que le fermier puisse y passer avec voitures et exploiter la portion du dit petit champ qui se trouve de l'autre côté du nouveau chemin. Ce pont sera établi dans l'endroit qui leur sera indiqué et sera par eux entretenu en bon état de réparations ainsi que les deux murs de clôture dont on vient de parler.
2° Les haies qui devront être abattues soit par le passage du nouveau chemin, soit pour réunir les excédants de terrain au jardin et closeau joignant les bâtiments du lieu du Bourny, seront abattues par les époux Gerbault et tous les bois qui s'y trouvent complantés demeurent réservés au propriétaire qui pourra en disposer comme bon lui semblera.
3° Aussitôt que le nouveau chemin sera en état de servir à l'exploitation de la carrière, celui par lequel elle s'exploite présentement sera abandonné par les époux Gerbault et réuni au champ du Portail dont il faisait partie autrefois; en conséquence ils feront abattre la haie qui les sépare et rétabliront les clôtures aux deux extrémités de cet ancien chemin d'exploitation; néanmoins pendant tout le temps qu'il existera des vidanges dans les parties non exploitées, l'ancien chemin sera conservé pour arriver dans le champ de la Gourmétrie, afin de faciliter le transport de la pierre ainsi que des terres et vidanges qui devront toujours être conservées et disposées dans l'intérieur du dit champ de la Gourmétrie pour servir en fin de bail à redresser le terrain de la carrière conformément à ce qui est préservé par les deux précédents baux.
4° Dans le cas où les contenances données aux portions de terrains ci-dessus affermées ainsi qu'au champ de la Gourmétrie ne seraient pas exactes les époux Gerbault ne pourraient réclamer à Mr de Préaulx aucune indemnité pour insuffisance.
5° L'article quatre des conditions du bail du 30 octobre 1842 d'après lequel les époux Gerbault se sont réservés la faculté de faire résilier les deux premiers baux, après l'expiration des quinze premières années demeure annulé; en conséquence les époux Gerbault renoncent à s'y prévaloir pour se dispenser de payer le prix de ferme des trois dernières années stipulées dans ces deux premiers baux.
6° Ils paieront les frais du présent bail et d'une grosse pour le bailleur et ceux de l'inscription de l'hypothèque qui sera après stipulée.
Prix de ferme
Outre les clauses, charges et conditions ci après établies le prix de ferme annuel des portions de terrain qui font l'objet du présent bail est fixé entre les parties à la somme de sept cents francs indépendamment  de celle de huit cents francs stipulée dans le premier bail, laquelle somme de sept cents francs, les dits époux Gerbault s'obligent solidairement de payer à Mr de Préaulx au domicile de son mandataire à Laval en un seul terme le premier novembre de chaque année. Ils s'obligent en outre de payer chaque année au fermier verbal du Bourny et après lui à son successeur ou au propriétaire une indemnité de 100 F par an à partir du premier novembre prochain pour raison de retrait des portions de terrain comprises au présent bail et ce indépendamment des indemnités stipulées dans les deux premiers baux.
Pour garantie du prix stipulé ci-dessus et de l'exécution des conditions insérées dans le dit acte Mr et Mme Gerbault déclarent affecter et hypothéquer spécialement la closerie et les fours à chaux qui leur appartiennent situés au village du Gué d'Orger commune d'Avesnières ainsi que toutes les annexes qu'ils y ont faites depuis leurs acquisition de la dite closerie.
Toutes les clauses et conditions portées dans les deux premiers baux et qui ne sont pas contraires à celles ci-dessus continueront d'avoir leur pleine et entière exécution et demeureront communes aux trois baux.
Le plan des objets présentement loués rédigés sur une feuille de 35 centimes est demeuré ci annoncé après avoir été signé et paraphé par les comparans en présence des notaires soussignés il sera enregistré avant ou en même temps que les présentes.
Dont acte fait et passé à Laval, étude de Me Meslay, après lecture donnée les comparans ont signé avec les notaires : Granger, Gerbault, meslay, Dubois, fe Gerbault. »
Source : ADM 29 J 8
 
1852 : bail à ferme de la closerie du Bourny
 
« M le comte  Charles Etienne de Préaulx, propriétaire, demeurant à Paris rue d'Anjou saint Honoré n° 42, d'une part
Et Joseph Hacques, cultivateur,  demeurant au Bourny, commune de Grenoux, d'autre part.
ont fait double sous leurs seings le bail à ferme qui suit :
M le comte de Préaulx donne, par ces présentes, à titre de ferme au dit Joseph Hacques, acceptant et prenant au dit titre, le lieu closerie du Bourny, situé commune de Grenoux, non compris les objets ci-après réservés, le dit lieu composé dans son ensemble comme suit :
1° Les bâtiments manables et d'exploitation avec les issues, portés au numéro cinq cent soixante quatre du plan cadastral, contenant neuf ares huit centiares,
2° Le grand jardin porté aux numéros cinq cent soixante deux et cinq cent soixante trois du plan cadastral, contenant trente huit ares soixante onze centiares.
3° Les deux petits jardins à côté et au derrière des bâtiments manables, portés aux numéros quarante six et quarante huit du dit plan [B1], contenant ensemble vingt trois ares vingt deux centiares.
4° Le jardin des Nupieds porté aux numéros quarante six et quarante huit du dit plan [B2], contenant quatorze ares cinq centiares.
5° Le champ du Portail, dans une partie duquel il existait autrefois une pépinière qui a été réunie le tout porté aux numéros quatre cent soixante sept et cinq cent soixante et un du dit plan, contenant un hectare sept ares, soixante dix centiares.
6° Le champ de la Gourmétrie, porté au numéro quatre cent soixante huit du dit plan, contenant un hectare dix ares soixante dix neuf centiares.
7° Le champ de l'Orangerie porté au numéro quatre cent soixante quatorze du dit plan, contenant un hectare un are vingt huit centiares.
Ces deux derniers champs ne font point partie du présent bail, ils sont affermés à M Gerbault qui les exploite en carrière.
8° Le petit champ porté au numéro quatre cent soixante quinze du dit plan, contenant soixante dix neuf ares, quarante deux centiares.
9° Le champ du petit Gatenay porté au numéro quatre cent soixante seize du dit plan, contenant quatre vingt dix ares, quatre vingt onze centiares.
10° Le champ du grand Gatenay, porté au numéro quatre cent soixante dix neuf du dit plan, contenant deux hectares quinze ares trois centiares.
11° Le champ du Rocher porté au numéro soixante du dit plan, contenant trente neuf ares, soixante seize centiares.
12° Le champ du Ponceau, porté au numéro quatre vingt onze du dit plan, contenant soixante ares un centiare.
13° Le pré dit de Rouessé porté au numéro trente quatre du dit plan, contenant quarante six ares cinquante trois centiares.
14° Le pré de la Chevrie porté aux numéros trente neuf, quatre vingt quatorze, deux cent cinquante sept, et pour partie au numéro deux cent cinquante six du dit plan, contenant soixante dix huit ares soixante neuf centiares.
15° Enfin le grand champ de la Chevrie, porté au numéro cent neuf du dit plan, contenant soixante onze ares quarante deux centiares.
Le présent bail est fait pour trois, six ou neuf années entières et consécutives, qui commenceront le premier novembre mil huit cent cinquante deux et finiront à pareille époque, les dites trois, six ou neuf années révolues, à la volonté des parties qui auront la faculté respective de résilier le présent bail, en s'avertissant six mois avant l'expiration de la troisième ou sixième année.
Le prix de ferme du dit lieu est fixé entre la parties à la somme de onze cent vingt cinq francs par an, que le preneur s'oblige de payer à l'expiration de chaque année à M le comte de Préaulx, ou à son fondé de pouvoirs à Laval, en numéraire métallique aux titre, poids et cours de ce jour.
Le dit preneur recevra de M Gerbault fermier de la carrière établie sur le dit lieu, une indemnité de deux cents francs par an, pour la non jouissance des terres sur lesquelles sont établies la dite carrière et les chemins pour y arriver, laquelle indemnité le dit sieur Gerbault s'est obligé de payer par les trois baux de la dite carrière.
Et dans le cas où les eaux qui alimentent la douve, le vivier et autres pièces d'eau du domaine de Rouessé, viendraient de la carrière et que M Gerbault se trouverait dans la nécessité de les puiser et détourner, pour faciliter son exploitation, le sieur Hacques serait obligé de souffrir, sans indemnité que M Gerbault fit passer les dites eaux par des canaux qui seraient établis aux frais de celui-ci, sous les terres du dit lieu du Bourny, pour les rendre au domaine de Rouessé.
Outre le prix de ferme ci-dessus stipulé, le présent bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que le preneur s'oblige d'exécuter :
1° Il paiera et acquittera pendant tout le cours de sa jouissance les contributions foncières, celles pour le culte, les réparations des chemins, l'instituteur primaire et autres impôts ordinaires ou extraordinaires, qui sont ou seront imposés sur le dit lieu du Bourny sans distraction de la portion qui frappe sur la carrière affermée à M Gerbault.
2° Pour être déchargé des réparations locatives sur les bâtiments, il paiera chaque année la somme de dix francs, en sus du prix de ferme ci-dessus stipulé.
3° Il charroyera à la distance de deux myriamètres le quart des matériaux nécessaires aux réfections et réparations des château, jardin, métairie et closeries dépendant de la terre de Rouessé,  et trempera gratuitement la soupe aux ouvriers, deux fois le jour, lorsqu'ils travailleront chez lui.
4° Il entretiendra à ses frais les barrières et échaliers, crèches et ateliers du lieu, avec le bois nécessaire qui lui sera fourni debout par le bailleur, qui se réserve la coupelle des arbres qui seront abattus pour cet effet.
5° Il plantera chaque année sur les terres de la dite closerie six sauvageons qu'il prendra dans la pépinière, s'il en existe de bons à planter, et à défaut il en fournira à ses frais.
6° il plantera à ses frais dans le courant de l'hiver prochain, dans le meilleur et plus commode endroit du jardin, s'il ne l'a pas fait depuis deux ans, une pépinière de deux cents plants, pommiers et poiriers et en outre cinquante noyers, lesquelles pépinières il entretiendra avec soin, cobêchera, émondera, sarclera et garnira de feuilles.
7° Il plantera sur le dit lieu tous les sauvageons de la pépinière qui seront en état de l'être, il les greffera en temps et saison convenables, de bonnes espèces de fruits, et les garnira d'épines pour les préserver du dommage  des bestiaux, sans pouvoir disposer d'aucuns plants provenant des pépinières que pour l'utilité du lieu.
8° Il fournira au bailleur chaque année quatre fois du lait à sa demande en doux, caillés ou fromage.
9) Il mettra chaque année sur les terres du dit lieu outre les engrais ordinaires qu'il produira quinze mètres cubes de bon fumier pour leur stercoration.
10° Il ne pourra demander d'indemnité pour raison de tous abats de bois que M le comte de Préaulx se réserve de faire.
11° Il fera  chaque année sans salaire deux charois avec ses chevaux et charrettes, pour le compte du bailleur, à un myriamètre de distance, lesquels charois ne pourront s'arrérager s'ils ne sont requis dans l'année.
12° Il ne pourra céder le présent bail à autrui ni sous affermer tout ou partie du dit lieu, sans le consentement  du propriétaire, lequel se réserve le droit de chasse sur toutes les terres du Bourny.
13° Le preneur reconnaît de nouveau que M le marquis de Préaulx, père du bailleur, lui avait fourni le premier novembre mil huit cent vingt quatre, un fonds de bestiaux montant à la somme de deux cent quarante francs qu'il promet et s'oblige de rendre au dit bailleur à la sortie du dit lieu, en argent ou en bestiaux, à la volonté de ce dernier; à l'égard des semences il est reconnu entre les parties qu'elles appartiennent au preneur.
14) Au surplus les preneurs se conformeront aux usages ruraux constatés par le comice agricole des deux cantons de Laval.»
Source : AD53 29 J 8
 
Et 1749, on a une description beaucoup plus précise des lieux : « Et le vingt septieme jour de juillet au dit l'an mil sept cent quarante neuf avant midy
Devant nous Jean françois Bidault+ et René le Tort notaire susdits avons en presence et se requerant la dite Dame de Rouessé le dit seigneur Duplessis Montgenard es qualités cy dessus prises et le dit sieur de la Fauveliere expert continué la présente visite et montrée au lieu et closerie du Bourny paroisse du dit Grenoux demeurantes les parties au dit Grenoux et au dit Laval paroisse de la trinité ou acté remarqué deux corps de batiment le premier est la maison chambre et etable construits de murs a mortier de terre sous un comble de quarante huit pieds de long sur vingt un pieds de largeur hors œuvre qui  dans differents endroits sont bouclés et corompus desquels il convient refaire valleur de quatre toises le surplus quoique tres ancien paroist pouvoir servir observant qu'a leur exterieur il reste quelque peu de vestige de jointures avec mortier de chaux et sable
 
Dans la maison
qu'il ne paroist pas que dans l'aire de la place il y aye eu de pavage de sorte qu'il y a differentes cavitées a applanir avec terre
a l'interieur des murs il y a une pourfrissure de chaux et sable de laquelle il y a valleur d'une toise a reparer avec cherche et le blanchissage a l'entier a refaire La poutre se trouve fendue en differents endroits D'ailleurs se trouve trop courte et soutenue d'un etais et dans cet etat peut servir
Le manteau de la cheminée paroist avoir eté retabli lequel quoique de peu de valleur peut servir
Dans l'aire du foyer il y a un pavage de pierres brutes montant deux tiers de toise qui en partie est enfoncé et partie enlevé ce qui est a reparer
L'astre de la cheminée est en partie corrompu de sorte qu'il y en a valleur d'une toise a refaire avec pierres et mortier de chaux et sable observant que dans cette cheminée il paroist y avoir eu un four
au plancher il y a un soliveau qui a eté echancré par rapport a l'ouverture de la fenestre vers le nord D'ailleurs il y a un autre soliveau proche de celuy dont vient estre parlé qui par sa foiblesse est enfoncé meme celuy servant de sommier ou l'insouer proche la cheminée lequel est au costé vers le midy cependant paroist pouvoir servir meme une partie des autres soliveaux quoique fendus et remplis de flache
Il paroist y avoir eu une autre ouverture pour monter dans le plancher laquelle depuis longtemps paroist bouché avec trois mauvais bouts de soliveaux placés hors œuvre meme le torchis duquel torchis et du surplus du plancher il en convient relever valleur de deux toises le surplus quoiqu'ancien peut servir
Le ventail de la porte meme le chassis serrure et verouil paroissent en etat de servir
a la fenestre vers le midy il y a un volet et un chassis a verre avec un panneau de vitrail qui paroissent en etat de servir etant placé deux pieces de verre au defaut de celles qui sont cassées a la fenestre vers le nord il y a un volet qui quoiqu'ancien peut servir mais se trouve le chassis a verre trop foible et dont deux pieces de verre sont cassées
 
Dans le grenier
La trape est foible cependant peut servir y etant placé une pante et un gond defaillants, la serrure en bosse est a relever et placer une clef defaillante Il ne paroist pas que dans l'aire de la place il y ait eu de pavage et se trouve a recharger en differents endroits et de la jointure des murs en reparer une toise avec chaux et sable il y a une sablere au costé vers le nord qui paroist pourie et a eté eutée sur laquelle le tyran ne paroist pas enferé lequel est trop court et se trouve soutenu de deux etais dont l'un traverse le plancher et repose dans l'aire de la maison lequel tyran se trouve en partie pouri dans la mortaise du poinson et se trouve le tenon du poinson pouri de sorte qu'il ne fait que se reposer sur cette sablere et se trouve surplomber vers le nord, la jambe de force en etant defaillante D'ailleurs le faiste est a l'entier pouri et rompu que meme il y a differents chevrons endommagés l'un etant euté au vide les autres en partie cassés par des nœuds et les autres remplis de fache et endommagés par  l'eau
Joint qu'ils sont tres foibles ainsy est le tout a retablir se faisant mettre cette charpente en chantier y placer deux sableres de chacunes vingt deux pieds de long un tyran de vingt pieds de long un poinson de dix pieds de long une jambe de force de douze pieds de long un faiste de vingt pieds de long et cent vingt six pieds de chevrons
 
Dans le cellier
a l'interieur des murs il y a des jointures a mortier de terre dont une demie toise est a reparer et y paroist quelques vestiges de blanchissage ayant paru avoir servi de chambre d'ouvreouer
Le ventail de la porte est ancien et de peu de valleur cependant peut servir et s'y trouve une serrure a ressorts qui est a relever et mettre en etat de mouvoir une clef a moitié usée d'ailleurs le chassis paroist de peu de valleur
a la grande fenestre il y a un chassis a verre dont le panneau de vitre meme les vergettes sont defaillantes aussi bien que le volet
a la petite fenestre il y a un petit chassis a verre qui quoiqu'ancien peut servir meme le vitrail quoique le plomb soit a moitié usés au plancher les soliveaux en sont fort anciens et partie pouris et vermoulus cependant peuvent servir mais du torchis il en convient relever une demie toise
au costé vers le nord du dit cellier il y a un petit retranchement ou dans l'aire de la place il ne paroist pas avoir eu de pavage
a l'interieur des murs il y a des jointures a mortier de terre ou il y a valleur d'une toise a reparer et paroist quelques vieux vestiges de blanchissage les soliveaux du plancher sont forts anciens et partie vermoulus et remplis de flache neantmoins peuvent servir mais du torchis il en convient relever valleur d'un tiers de toise
Le ventail de la porte de communication avec la susdite maison tourne ssu pivots de fer a moitié usés lequel ventail est fort ancien le seuil de bois est mal placé et il n'y a qu'un mauvais crouillet de fer et ne paroist pas y avoir eu de serrure, a une genuse il paroist y avoir eu une piece de verre laquelle se trouve defaillante
 
Dans l'etable
a l'interieur des murs en reparer trois toises y compris les jambages de porte
Le ventail de la porte d'entrée est aux tiers usé et rompu lequel tourne sur un pivot de fer dans le bas et dans le haut sur un pivot de bois placé de raport
a la porte d'entrée cette etable et l'entrée de la susdite maison, il y a un ventail aux trois quarts usé aussi bien que la serrure en bosse
La creche de dixhuit pieds de long est de mauvais morceaux de bois et .?. de mauvais pieux le tout de tres peu de valleur et un ratelier de peu de valleur cependant peut servir
au plancher il y a cinq soliveaux vermoulus et remplis de flache et un qui est de bois fendu le tout de tres peu de valleur le plancher est fait de torchis montant valleur de huit toises qui est a refaire d'autant que la plus part du barreau est decouvert et attaché avec de mauvais morceaux de bois
 
Dans le grenier
a l'engranjouer sur la cour vers le nord il y a un ventail tournant sur un pivot de bois qui est usé et rompu de sorte qu'il y en faut un autre et relever la serrure en bosse a laquelle il manque une clef
au bout vers le levant il y a une ouverture ou il n'y a point de ventail
quant a la charpente il n'a pas eté possible d'en faire une exacte visite d'autant que le plancher est garni de foing de l'année derniere cependant a eté remarqué huit chevrons qui sont pour la plus part usés et remplis de flache
La couverture du susdit corps de batiment est de bardeau montant quarante quatre toises excepté valleur de six toises qui est couvert d'ardoise duquel bardeau il y a valleur d'une moitié aux trois quarts usé et le surplus au tiers usé
Et quant a l'ardoise elle est moitié usée et s'en trouve valleur de quatre cents
 
et le second corps de batiment est de sept pieds et demy de large sur vingt pieds de long construits de murs a mortier de terre formant des toits a porcs qui paroissent en etat en etant regarni d'un quart de toise
Les sableres de la costiere sont de differents morceaux de bois rond de douze pieds de long usés ou defaillantes
Le mur d'entre les deux toits a porcs n'a que sept pieds de hauteur et ne paroist pas avoir eté plus haut Les ventaux de porte paroissent en etat La couverture est de bardeau de bois de chateigner a moitié usée et il ne paroist que la rive d'icelle aye eté cresté avec chaux et sable
 
contre le pignon du premier corps de batiment
entre la cour et le chemin il y a un mur de trente pieds de longueur sur neuf pieds de hauteur fait a pierre seche qui est de tres peu de valleur d'autant que la moitié paroist avoir eté faite sans art du metier D'ailleurs il y a un bout de mur de treize pieds de hauteur de long sur trois pieds de hauteur dont une moitié est a refaire
La barriere est a moitié usée pour le dessus mais le dessous et la plus part des barreaux sont a refaire a neuf y placer un crouillet un crampon et une clef qui sont defaillants
entre cette cour et le cloteau du gastenay il reste quelques vestiges d'un ancien mur
dans la cour il y a une marre ou il y a quelques vestiges de pierres
 
Dans le jardin
Il se trouve clos de murs a pierres seches montant six cent soixante quinze pieds de long sur sept a dix pieds de hauteur dont valeur de dix toises sont a refaire observant que dans le mur costiere sur le chemin il y a eté bouché une porte avec pierres seches, et qu'a deux portes d'entrée il n'y a point de ventaux D'ailleurs il y a deux autres portes bouchées avec pierres seches aux pieds de la vigne qui sont espalliés contre le mur il y a quelques mauvaises gaules qui sont usées et rompues
Les allées ne sont point en etat et ne paroissent pas y avoir eté .?. depuis longtemps
Il y a cent six pieds de poiriers espalliés aux costés des carrés du dit jardin qui ont eté rongés par les bestiaux s'y trouve des branches rompues et sont endommagés
autour dudit jardin et dans les carrés il y a differents pieds de vigne et peschers lesquelles vignes n'ont point eté taillées et sont endommagées des bestiaux et renversées par terre
Les bordures de buis des relais sont negligées et sont endommagées par les bestiaux qui y ont vagués faute d'estre taillés et endommagés Il paroist que ce jardin est en frische sans aucuns legumes n'ayant point eté beché ny cultivé depuis un an et ne s'y trouve point d'asperges
Il se trouve plusieurs peschers et coignassiers qui sont rongés de bestiaux et se trouve differentes branches cassées
Dans la piece de la porte il y a au costé vers le midy sur le chemin un mur avec pierres seches de trente quatre toises de long sur quatre pieds de hauteur dont une moitié est a refaire etant pour la plus part demoly et en ruisne le surplus de peu de valleur le dessus de la barriere est a moitié usé et il n'y a point de dessous ny de barreaux ny meme de clef ny pivot »
 
Source : AD53  29 J 3