Au 20 ème siècle, la Ville de Laval est à la recherche de carrières pour y mettre les déchets ménagers mais aussi un dépôt pour les entrepreneurs de travaux publics et les industriels. Certaines de ces carrières se trouvaient dans ce qui sera le futur quartier du Bourny, ce sont d'anciennes carrières qui ont servi à l'extraction de la pierre calcaire nécessaire aux fours à chaux. La première s'appellera la carrière "Coupeau", n° 24 sur le cadastre napoléonien, la seconde la carrière "Sud", n° 44 dite "le Parc". La carrière "Nord sera aussi comblée ainsi qu'une autre se trouvant près du boulevard extérieur. Des enquêtes sont alors faites car les fermiers voisins craignent pour la qualité de l'eau de leurs puits. En 1959, deux familles sont relogées car elles sont très incommodées par les mauvaises odeurs, la fumée et les mouches qui sont le lot de ces décharges.
 
Longtemps, la faible quantité des ordures et leur nature (essentiellement des débris alimentaires, des matières végétales et des papiers) permettaient de les réintégrer dans le milieu naturel en les donnant aux fermiers. Les déchets alimentaires étaient destinés aux fermes des alentours (la Grande Née, les Hubaudières, ...) et faisaient la joie des poulets et des cochons, jamais regardant sur ce qu'ils ont à ingurgiter. Les autres, composés de papier et de verre (les "tégots", patois mayennais pour tesson), disparaissaient dans la carrière louée par M. Coupeau à Rouessé. Mais dès les années 50, cette réintégration devient de plus en plus difficile conséquemment à la diminution des matières végétales (à l'inverse du papier et des emballages) et à l'augmentation du volume des ordures ménagères.
Quant aux carrières concernées par l'enfouissement de ces déchets (aux Touches, au Bourny et sur la route de Changé à Saint-Berthevin), elles se remplissent en quelques années... La ville met donc en service, en août 1972, dans la zone des Touches, une usine de traitement des résidus urbains dans laquelle les ordures ménagères sont broyées et mises en décharge.
En 1943, la municipalité décide d'assurer un service de collecte en régie directe. Service constitué d'un contremaître et d'un charron-maréchal qui entretenait les chevaux et les 11 tombereaux installés dans les écuries louées à M. Meyniel, rue Saint-Jean.
En 1953, l'arrivée d'un tracteur à trois roues avec une benne Citroën fut mal accueillie. Ce tracteur appelé "poney mécanique F.A.R." remplaçait peut-être 3 voitures à cheval mais ne manquait pas d'inconvénients : il patinait sur les terrains gras, coupait la circulation pour ramasser des deux côtés de la chaussée, coûtait cher et tombait souvent en panne.
L'acquisition en 1959 de la première benne tasseuse à ordures ménagères d'une capacité de 10 m cube apparut si satisfaisante que la ville en acheta 8 autres entre 1961 et 1970. C'était condamner à mort les voitures à cheval (4 en 1968, 0 en 1969).
 
Extrait de "L'histoire de la collecte des ordures ménagères à Laval" par J-S Barrais et J-C Gruau dans Laval infos
Collecte des ordures ménagères dans les années 1960
(cliché ville de Laval) Laval infos
Carrière du Bourny par JB Messager
( Musée de Laval inv 3265)
Collecte des ordures ménagères dans les années 1960 (cliché ville de Laval) Laval infoscarrière du Bourny par JB Messager( Musée de Laval)