Sur le cadastre napoléonien de Grenoux de 1809, une carrière est notée près de la Pignerie (pièce n° 24); mais il en existait d'autres tout près dans les lieux dénommés la Cave, la Cave des Friches [cités précédemment] qui se trouvaient en face de la Gourmétrie, ainsi que dans un closeau du Bourny (cette dernière sera comblée en 1837 avec les "vidanges de celle de la Gourmétrie).
Les chaufourniers Pierre Gerbault, Victor Berset de Vaufleury et M. Leclerc d'Osmonville ouvrent des carrières pour en tirer le calcaire nécessaire à l'alimentation de leurs fours à chaux; pour le premier au Gué d'Orger puis au Bourny, pour le second près de la Biennerie. Des baux décrivent les conditions d'exploitation de ces carrières.
Pierre Gerbault exploitait près de la closerie de la Gourmétrie, une carrière sur la pièce de terre nommée les Caves (dénommée aussi "carrière de la Bouvrie"), appartenant à M Segrétain de la Cocherie. En 1844, dans la succession de Mr Segretain Lacocherie, dans les clauses et conditions, il est noté :"Les calcaires et autres valeurs de ce genre qui existeraient dans les dits immeubles y sont également compris ce qui s'applique notamment aux calcaires de la Bouvrie faisant partie du deuxième lot attribuée à Mme Ligier. .../... En ce qui concerne particulièrement ce que Mr Gerbault doit annuellement pour l'exploitation de la carrière de la Bouvrie ce revenu appartiendra à la communauté jusqu'au premier janvier mil huit cent quarante cinq .../... Une prétendue prolongation de bail par Mr Segretain Lacocherie à Mr Gerbault pour la carrière de calcaire de la Bouverie étant en litige les frais de ce litige ..." Il semblerait que Pierre Gerbault ait déjà abandonné cette carrière pour exploiter la carrière qui se trouvait dans son prolongement dès 1837.
Le 6 mai 1837, Pierre Gerbault et son épouse Julienne Bouleau demandent à ouvrir une carrière dans le champ de la Gourmétrie. Cette carrière sera agrandie en 1849.
Extraits du bail : "Monsieur le marquis de Préaulx, est propriétaire en la commune de Grenoux près Laval de la closerie du Bournil, exploitée à titre de ferme et suivant convention verbale par le sieur Hacques.
Il dépend de cette closerie, un champ nommé la Gourmétrie ou le Grand Champ, qui ne sera désigné au cours des présentes, que sous le nom de la Gourmétrie. Ce champ est contigu à une carrière de pierre calcaire ouverte dans un champ appartenant à monsieur Segrétain de la Cocherie, et qui est exploité par le sieur Gerbault.
Les bancs de pierre calcaire se continuent dans le dit champ de la Gourmétrie, et les époux Gerbault ont demandé à monsieur le marquis de Préaulx qu'il leur affermat une partie de ce champ, à l'effet d'y ouvrir et exploiter une carrière de pierre calcaire, destinée par eux à réduire cette pierre en chaux dans les fourneaux qu'ils exploitent. Monsieur le marquis a consenti à cette demande.
En conséquence monsieur Pinson comme mandataire de monsieur le marquis de Préaulx a par ces présentes donné à ferme aux époux Gerbault qui acceptent.
Désignation de l'objet affermé
Quatre vingt six ares quarante six centiares à prendre dans le dit champ de la Gourmétrie, à peu près au milieu de ce champ.
Conditions du bail
Le présent bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que les époux Gerbault se sont obligés solidairement d'exécuter.
1° Le terrain présentement affermé sera clos par les époux Gerbault et à leurs frais par des murs de deux mètres de hauteur au dessus du sol, ils seront faits en pierre sèche et seront enduits de chaque côté de bons mortiers de sable et chaux, ils seront entretenus pendant tout le temps du bail en bon état de réparations et seront construits sur le terrain présentement affermé.
Quant à la partie du mur du côté du champ des Caves appartenant à M Segrétain de la Cocherie, elle pourra n'être faite que quand celui-ci l'exigera et ce mur pourra être remplacé par une haie, dans le cas où il serait possible de l'établir.
2° Lorsque les époux Gerbault arriveront dans leur exploitation, à la partie de haie mitoyenne qui sépare le terrain affermé de la carrière du champ des Caves de monsieur Segrétain de la Cocherie, ils devront s'entendre avec lui, tant pour remplacer cette clôture, que pour le partage des arbres qui sont complantés dans cette haie mitoyenne. La moitié de ces arbres revenant au propriétaire de la closerie du Bournil, sont expressément réservés pour monsieur le marquis de Préaulx.
3° Toutes les contestations qui pourraient intervenir entre monsieur Segrétain de la Cocherie et les époux Gerbault, relativement à l'exploitation de la carrière et à la destruction de la haie mitoyenne, seront étrangères à Mr le marquis de Préaulx, et resteront aux risques et périls des époux Gerbault.
4° Lors du découvert de la carrière, les époux Gerbault seront tenus de mettre de côté toute la terre végétale et de la transporter à leurs frais à mesure des découvertes, dans le petit closeau du lieu du Bournil pour emplir l'ancienne carrière qui a existé autrefois dans ce closeau.
Quand elle sera entièrement remplie, les époux Gerbault prendront les ordres de monsieur le marquis de Préaulx pour déposer la terre végétale à leurs frais jusqu'à épuisement, dans les champs voisins du terrain affermé.
5° Les vidanges de la carrière à ouvrir dans le terrain présentement affermé, seront employées à la remplir à mesure de l'exploitation et seront toujours mises par derrière, c'est à dire dans la partie encavée et abandonnée.
6° Le passage à prendre dans les bas du champ du Portail, sera clos du côté de l'occident par une bonne haie avec fossé, prise en dedans du dit champ du Portail, et garnie d'épines vives, de manière à laisser toujours au dit passage quatre mètres de clair entre cette haie et le mètre de terrain laissé le long du mur du jardin.
7° Ce mètre de terrain réservé le long du dit mur ne sera pas clos et la jouissance de cette portion de terrain restera au propriétaire du lieu du Bournil ou de son fermier.
8° La terre végétale provenant du dit passage sera enlevée aux frais des époux Gerbault et conduite par eux dans l'ancienne carrière du petit closeau du lieu du Bournil.
9° Ils seront tenus d'encaisser le dit passage et de le tenir toujours encaissé et en état convenable.
10° La haie de clôture de ce passage d'avec le champ du Portail, dépendra du lieu du Bournil quoique le fossé soit placé du côté du dit champ. Le propriétaire qui en jouira y plantera des arbres, si bon lui semble, dont il aura aussi la jouissance et nonobstant cette réserve, les époux Gerbault seront tenus d'entretenir la dite haie en état défensable.
11° Les époux Gerbault fourniront, placeront et entretiendront en bon état, une barrière d'un mètre soixante cinq centimètres de hauteur à l'entrée du passage sur le bord du chemin de Rouessay. Cette barrière sera fermée à clef lorsque l'exploitation sera momentanément suspendue et aussi les jours de dimanches et fêtes.
12° A l'autre extrémité du passage, il sera établi par les époux Gerbault et à leurs frais, à l'entrée de la portion du champ de la Gourmétrie à eux affermée, une autre barrière d'exploitation, à usage de ferme qu'ils entretiendront et répareront.
13° La partie du haut du champ de la Gourmétrie réservée par le propriétaire sera exploitée par cette seconde barrière et lorsque l'exploitation de la carrière ne permettra plus l'exploitation d'exploiter cette partie du haut, par dessus le terrain affermé, elle sera exploitée soit par le champ du Portail, en se servant toujours du passage dont l'entrée sera sur le chemin de Rouessay, soit par le chemin qui conduit à la grande route.
14° La partie du bas du champ de la Gourmétrie non affermée continuera d'être exploitée par l'ouverture actuelle donnant sur les étrages.
15° La barrière actuelle du champ du Portail qui est placée près le mur du jardin et qui ouvre sur le champ de la Gourmétrie appartiendra à monsieur le marquis de Préaulx et sera enlevée par son fermier; son emplacement sera clos par un bout de haie à la charge du fermier.
16° Tous les arbres qui existent dans le terrain et dans le passage présentement affermés, tourneront au profit de monsieur le marquis de Préaulx, à mesure que l'exploitation entrainera leur chute, mais les époux Gerbault jouiront de leurs fruits pendant qu'ils seront debout.
17° Les époux Gerbault ne pourront faire aucun dépôt de pierres, terres ou bois dans le mètre réservé le long du mur du jardin du Bournil. Le propriétaire jouira du dit terrain ainsi que des arbres qui y sont complantés.
18° Les époux Gerbault répondront de tous dommages que leur exploitation occasionnera à la terre, aux bestiaux et aux produits du dit lieu du Bournil.
19° Le long du mur du jardin, au nord, dans la portion affermée, les époux Gerbault seront tenus de laisser trois mètres de terrain qui ne pourront être exploités par eux en carrière et où ils ne pourront déposer aucuns objets qui pourraient détériorer le dit mur au reste ces trois mètres de terrain serviront au besoin pour le transport de la terre végétale qui proviendra des découverts de la carrière.
20° Les barrières qu'il sera nécessaire d'établir à l'entrée de la partie du haut du dit champ réservée par le bailleur seront fournies et entretenues par lui.
21° Les époux Gerbault ne pourront vendre la pierre de leur carrière et toute celle qu'ils extrairont sera consommée pour en faire de la chaux dans les fours qu'ils exploitent ou exploiteront. Cependant ils auront le droit de vendre les pierres propres à être employées des boute-roues, marches d'escalier ou dalles. Ils pourront aussi vendre la pierre provenant des murs qui ne pourra être réduite en chaux.
22° Dans le cas où il n'y aurait pas de pierres dans la partie affermée jusqu'à l'expiration des douze années du bail, le fait serait constaté par expertise aux frais du preneur. Le bailleur serait alors le maître, ou de permettre de suivre le banc calcaire moyennant le même prix et les mêmes conditions, tant envers lui qu'envers le fermier du Bournil ou de résilier le bail.
23) Dans ce dernier cas de résiliation, eut égard à ce que le bail n'aurait pas son exécution pendant les douze années, les mêmes experts auraient aussi à fixer les indemnités qui seraient dues au propriétaire pour le dommage causé à son champ et à sa closerie par les fermiers.
24° Ils ne pourront céder tout ou partie de ce bail, ni sous-louer tout ou partie de l'objet présentement affermé, et en cas de décès du sieur Gerbault, ce bail passera à l'épouse ou à ses enfants ou à leurs représentants.
25° Les contributions de l'immeuble affermé continueront d'être payées par monsieur de Préaulx ou le fermier de la closerie du Bournil, mais si elles venaient à augmenter par la suite de l'emploi auquel les époux Gerbault destinent le dit immeuble, ils payeraient seuls cette augmentation.
26° Ils se comporteront à l'exemple d'un bon père de famille pendant tout le cours de leur exploitation sans malverser ni souffrir qu'il soit fait aucunes malversations pendant leur jouissance.
27° Ils payeront les droits et frais de ce bail d'une grosse d'icelui pour le bailleur et ceux de l'inscription de l'hypothèque qui sera stipulé.
Prix de ferme
Outre les clauses, charges et conditions ci-dessus établies, le prix annuel de la ferme est fixé entre les parties à la somme de huit cents francs que les époux Gerbault s'obligent solidairement de payer à monsieur le marquis de Préaulx, au domicile à Avesnières de monsieur Charles Mottier son fondé de pouvoirs, chaque année en un seul terme au premier novembre, à partir du premier novembre prochain.
Ils s'obligent en outre solidairement de payer chaque année au fermier verbal du lieu du Bournil, pendant qu'il restera dans le lieu ou la closerie, cinquante francs à titre d'indemnité du retrait du terrain présentement affermé, aussi à partir du premier novembre prochain et à son domicile.
Si le fermier actuel du lieu venait à sortir, cette indemnité annuelle de cinquante francs, serait payée par les époux Gerbault, au propriétaire du lieu, ou à son nouveau fermier, si le propriétaire lui déléguait cette indemnité pendant le cours du présent bail."
La pierre de calcaire était alors transformée en chaux dans les fours à chaux du Gué d'Orger.
Le 30 octobre 1842, devant Me Meslay, Pierre-Jacques Gerbault prend bail pour 872 francs par an et pour 18 ans « une carrière de pierre calcaire dépendant de la closerie du Bourny en Grenoux » appartenant à Charles de Préaulx, domicilié à Pouancé (Maine-et-Loire); le bail est prorogé le 4 mars 1854 (Me Mottier) jusqu'au 1 er novembre 1873. Dans ce dernier, Pierre Gerbault et son épouse Julienne Bouleau veulent « occuper de nouvelles parcelles de terrain dépendant de cette closerie, à l'effet d'y établir par dessus les champs des grand et petit Gatenay, une tranchée nouvelle comme augmentation de la carrière. » Il y est précisé la taille exacte de cette extension et que les époux Gerbault devront « faire, à leurs frais, un pont en bois, de confection solide … pour l'exploitation des pièces de terre … situées du côté nord. » Pierre Gerbault sera aussi « tenu d'établir à ses frais des deux côtés de la tranchée, des murs de clôture. » Le prix de cette nouvelle concession est de 1500 francs par an.
Toujours en 1844, Mr Victor Berset de Vaufleury indique lui aussi au préfet « qu'il a ouvert une carrière de pierre dans un champ dépendant du lieu de la Gourmétrie en la commune de Grenoux ... ainsi que d'une autre à ouvrir sur la Biannerie... ». Tous deux ont l'intention d'établir chacun deux fours à chaux, le premier près de sa carrière, le deuxième à la Biannerie.
En 1849, un nouveau bail est signé car la carrière de la "Gourmétrie" va être agrandie et la construction d'un nouveau chemin d'accès est nécessaire : "Au cours des deux baux dont on vient de parler [1837 et 1842] et qui n'expireront qu'au premier novembre mil huit cent soixante (le premier ayant été prorogé jusqu'à cette époque par le deuxième bail) les époux Gerbault ont fait extraire dans les deux portions de terrain qu'ils tiennent à ferme une grande quantité de pierre et ont descendu assez bas dans la carrière pour que le passage ou chemin qui leur fut cédé dans le premier bail et augmenté de largeur dans le second, soit devenu d'un accès trop difficile et par conséquent peu propre au transport de la pierre hors de la carrière. Pour parer à cet inconvénient les époux Gerbault ont demandé qu'il leur fut permis d'établir un nouveau chemin au derrière des bâtiments du Bourny avec faculté de lui donner la pente nécessaire pour arriver au fond de la carrière. Ce chemin d'exploitation partirait du bas du champ de la Gourmétrie, passerait sur le petit champ, sur le closeau au levant des bâtiments et sur le champ du petit Gatenay par lequel il déboucherait dans le chemin de Rouessé; sa largeur serait de douze mètres au niveau du sol.
En conséquence Mr et Mme Gerbault ont proposé à Mr de Préaulx de leur affermer par un nouveau bail.
1° La portion triangulaire et la charoyère réservées par le bail de mil huit cent quarante neuf dans la champ de la Gourmétrie contenant ensemble 47,31 centiares.
2° Une portion de six ares à prendre dans le petit champ.
3° Une autre portion de terrain de deux ares vingt huit centiares à prendre dans le closeau.
4° Enfin une autre portion de terrain de quatre ares quatre vingts centiares à prendre dans le champ du petit Gatenay joignant le chemin de Rouessé.
Total des contenances : 60 ares 39 centiares.
Mr de Préaulx au quel cette proposition a été soumise a bien voulu l'accepter et a autorisé verbalement le dit Mr Granger à consentir pour lui à Mr et Mme Gerbault un bail à ferme des portions de terrain sus désignées aux conditions qui vont être ci après établies.
En conséquence Mr Granger, au dit nom, a par ces présentes donné à titre de bail à ferme aux époux Gerbault qui acceptent, pour onze années qui commenceront au premier novembre 1849 et finiront à pareille période 1860, jour de l'expiration des deux premiers baux, savoir :
1° La portion de terrain de forme triangulaire et la charoyère réservées pour son exploitation forment le surplus du champ de la Gourmétrie et qui ne faisaient pas partie des terrains affermés par les deux précédents baux, laquelle portion triangulaire et la charoyère pourront être exploitées en carrière ou servir à des dépôts de vidanges jusqu'aux pieds des haies servant de clôtures, lesquelles devront être conservées hors la partie sur laquelle devra être établi le passage dont il sera ci après parlé, laquelle partie de haie pourra être coupée pour la continuation du passage.
2° Trois portions de terrain à la suite l'une de l'autre de la largeur de douze mètres à la superficie du sol pour établir un passage au chemin en pente qui partira du chemin de Rouessé entrera dans le champ du Gatenay entre les deux noyers les plus rapprochés du champ du grand Gatenay laissant un mètre de distance entre le nouveau chemin et le dernier noyer du côté du dit champ du grand Gatenay et ira se rendre dans la carrière du champ de la Gourmétrie par une ligne un peu courbe. Ce chemin passera d'abord sur le champ du petit Gatenay puis sur le closeau joignant les bâtiments du Bourny, et ensuite sur le petit champ par lequel il entrera dans la carrière. Sa largeur sera de douze mètres dans toute sa longueur et si en y établissant la pente qu'il doit avoir pour arriver au fond de la carrière il se trouve de la pierre calcaire les époux Gerbault pourront en disposer. Le présent bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que les époux Gerbault s'obligent solidairement d'exécuter :
1° Ils feront construire à leurs frais des deux côtés du nouveau chemin depuis son entrée jusqu'à l'arrivée du champ de la Gourmétrie et sur les douze mètres de terrain formant la largeur du dit chemin, des murs de clôture de la hauteur de un mètre au dessus du sol actuel pour empêcher toutes communications avec les pièces de terre dépendant du dit lieu du Bourny et comme le chemin se trouvera à cause de sa pente en contre bas du sol dans la partie où il passera dans le petit champ dont l'exploitation se trouverait interceptée, les dits époux Gerbault feront construire aussi à leurs frais un pont en pierre et en bois avec parapets de la largeur de deux mètres cinquante centimètres pour que le fermier puisse y passer avec voitures et exploiter la portion du dit petit champ qui se trouve de l'autre côté du nouveau chemin. Ce pont sera établi dans l'endroit qui leur sera indiqué et sera par eux entretenu en bon état de réparations ainsi que les deux murs de clôture dont on vient de parler.
2° Les haies qui devront être abattues soit par le passage du nouveau chemin, soit pour réunir les excédants de terrain au jardin et closeau joignant les bâtiments du lieu du Bourny, seront abattues par les époux Gerbault et tous les bois qui s'y trouvent complantés demeurent réservés au propriétaire qui pourra en disposer comme bon lui semblera.
3° Aussitôt que le nouveau chemin sera en état de servir à l'exploitation de la carrière, celui par lequel elle s'exploite présentement sera abandonné par les époux Gerbault et réuni au champ du Portail dont il faisait partie autrefois; en conséquence ils feront abattre la haie qui les sépare et rétabliront les clôtures aux deux extrémités de cet ancien chemin d'exploitation; néanmoins pendant tout le temps qu'il existera des vidanges dans les parties non exploitées, l'ancien chemin sera conservé pour arriver dans le champ de la Gourmétrie, afin de faciliter le transport de la pierre ainsi que des terres et vidanges qui devront toujours être conservées et disposées dans l'intérieur du dit champ de la Gourmétrie pour servir en fin de bail à redresser le terrain de la carrière conformément à ce qui est préservé par les deux précédents baux.
4° Dans le cas où les contenances données aux portions de terrains ci-dessus affermées ainsi qu'au champ de la Gourmétrie ne seraient pas exactes les époux Gerbault ne pourraient réclamer à Mr de Préaulx aucune indemnité pour insuffisance.
5° L'article quatre des conditions du bail du 30 octobre 1842 d'après lequel les époux Gerbault se sont réservés la faculté de faire résilier les deux premiers baux, après l'expiration des quinze premières années demeure annulé; en conséquence les époux Gerbault renoncent à s'y prévaloir pour se dispenser de payer le prix de ferme des trois dernières années stipulées dans ces deux premiers baux.
6° Ils paieront les frais du présent bail et d'une grosse pour le bailleur et ceux de l'inscription de l'hypothèque qui sera après stipulée."
En 1852 dans le bail de la closerie du Bourny, il est précisé :"Le dit preneur recevra de M Gerbault fermier de la carrière établie sur le dit lieu, une indemnité de deux cents francs par an, pour la non jouissance des terres sur lesquelles sont établies la dite carrière et les chemins pour y arriver, laquelle indemnité le dit sieur Gerbault s'est obligé de payer par les trois baux de la dite carrière.
Et dans le cas où les eaux qui alimentent la douve, le vivier et autres pièces d'eau du domaine de Rouessé, viendraient de la carrière et que M Gerbault se trouverait dans la nécessité de les puiser et détourner, pour faciliter son exploitation, le sieur Hacques serait obligé de souffrir, sans indemnité que M Gerbault fit passer les dites eaux par des canaux qui seraient établis aux frais de celui-ci, sous les terres du dit lieu du Bourny, pour les rendre au domaine de Rouessé."
Dans le bail de Rouessé de 1852, il est noté :"Le bailleur se réserve le droit de faire extraire, dans la carrière du Parc, la pierre dont il pourrait avoir besoin, et de prendre dans les champs la terre nécessaire pour bâtir; il se réserve également le faculté de faire abattre tous les bois qu'il jugera convenable, pour en disposer comme bon lui semblera."
En 1864, Mr Leclerc d'Osmonville, directeur de la Société des Mines de la Mayenne et de la Sarthe, fait une déclaration relative à l'exploitation d'une carrière de pierre calcaire à ciel ouvert située au lieu-dit la Pignerie, territoire de Laval, section de Grenoux*, et, en 1874, il annonce au préfet l'achèvement de l'exploitation de celle-ci. (Est-ce toujours la même, celle ayant appartenu dans les années 1950 à Mr Coupeau ? Elle servira à l'enfouissement des ordures ménagères de la ville de Laval et sera entièrement comblée en 1955.)
* La commune de Grenoux sera rattachée à la ville de Laval en 1863.
En 1873, Pierre Gerbault déclare « l'exploitation d'une carrière fixe au Bourny, territoire de la dite ville servant à l'alimentation de ses fours du Gué d'Orger. »
Sources : Archives départementales de la Mayenne : 5M129, 3E9/503, 3E9/570, 3E9/615, S 794, 3E40/233