Fours à chaux du Bourny en 1963
(Cliché Ouest-France)
ADM cliché inventaire général - F Lasa
Les carrières de Rouessé par JB Messager
(Musée de Laval inv 3265)
Sous le règne de Louis XIII, Claude de Meaulne, propriétaire du manoir de Rouessé déclare posséder "son four à chaux et une petite maison pour mettre la dite chaux". A cette époque, la production de la chaux sur les terres du Bourny est liée à l'exploitation d'une carrière de calcaire et de marbre rose, qui contribuera bientôt au développement de l'art du retable* lavallois (*autel orné d'un décor à caractère architectural), ainsi qu'à l'ornementation du château de Versailles.
La naissance d'une industrie
La révolution agricole que connaît la Mayenne au XIX ème siècle entraîne l'étendue des terres à chauler. Le chaulage permet en effet d'améliorer le rendement des cultures.
C'est le début d'une ère industrielle, pendant laquelle les fours se multiplient autour de Laval, à Louverné, Parné-sur-Roc, Saint-Berthevin et au Bourny. En 1858, c'est la famille Gerbault qui exploite les fours à chaux du Bourny.
L'extinction des fours à chaux
Plusieurs raisons expliquent la fin de l'exploitation des fours à chaux du Bourny au début des années 1930. L'effet négatif à long terme du chaulage des terres (un dicton local rappelle que "la chaux enrichit le père, mais ruine le fils"), allié à une mauvaise gestion financière du site, entraîne progressivement le ralentissement de l'activité.
Mais c'est l'inondation de la carrière basse à cette période qui provoque définitivement la fermeture du site. Néanmoins, la silhouette massive de ces "donjons industriels" continue à veiller sur le Bourny jusqu'en 1963. Leur destruction à la dynamite tourne alors une page importante de l'histoire du futur quartier.
Extrait de la plaquette "Découvrez le Bourny : un village dans la ville"