Jeudi 30 janvier 1964 : destruction des fours à chaux du Bourny
Il n'a pas été facile de détruire cette masse de pierre. Une deuxième charge d'explosif a été nécessaire. Sur la photo, le personnage encerclé donne une idée de la taille de ce monument. Cette coupe involontaire permet de voir comment était construit un four à chaux. A suivre les articles parus dans la presse locale: Ouest-France et Courrier de la Mayenne.
« Les charges de dynamite ont eu raison de l'énorme masse de pierre qui constituait les fours à chaux du Bourny, construits jadis par la famille d'Alain Gerbault. Les bulldozers de l'entreprise Couasnon, de Bais, s'étaient d'abord attaqués à la butte, remuant des milliers de mètres cube de terre, puis lorsque le monumental ouvrage de maçonnerie fut suffisamment dégagé, isolé, ce fut l'entreprise Lemonnier, de Mayenne, qui se chargea de le faire sauter en utilisant près d'une tonne d'explosifs.
Lors d'une première opération, une grande partie de l'épaisse construction se démantela, de gigantesques blocs de pierre recouvrant le sol. Un paysage insolite apparut du même coup. La dynamite, toutefois, n'avait fait qu'éventrer ; il faudra en employer une seconde charge – c'est peut-être même fait – pour jeter à terre la haute muraille qui se dresse encore, dominant ce décor de ruine, et dans laquelle demeurent visibles les traces des quatre anciens fours. »
Source: AD53 2 PE 2/75 – Ouest-France du 8-9 février 1964
« Les solides et épaisses murailles des fours à chaux du Bourny se démantèlent petit à petit grâce à l'action de la dynamite. On devait enregistrer le jeudi 30 janvier une très forte détonation dans tout le quartier : une grande partie des murailles s'effondrait d'un seul coup comme un château de cartes. C'est là, sans aucun doute, un travail considérable auquel les entreprises Couasnon, de Bais, et Lemonnier, de Mayenne, ont fait face avec succès. bientôt, à l'emplacement de ces fours à chaux, il n'y aura plus qu'un amoncellement d'énormes blocs de pierre. »
Source: AD53 2 PE 3/39 – Courrier de la Mayenne du 8 février 1964