Un nouveau lotissement voit le jour au lieu-dit du Cormier entre les terrains de tennis et les jardins ouvriers, le long du chemin du Cormier. Le lotisseur a déposé son projet à la mairie de Laval le 10 janvier 2011, l'a complété le 11 mai 2012. Les riverains de ce terrain se sont opposés à ce projet. Le lieu est très humide (comme le reste du quartier d'ailleurs autrefois) et se situe sous une ligne électrique. Après concertation entre le promoteur, la mairie et des riverains, le permis d'aménager la parcelle est accordé le 18 juillet 2012 par Jean-Christophe Boyer, maire de Laval. Une nouvelle route a été créée le long des terrains de tennis pour accéder au terrain ce qui protège le chemin du Cormier. La ligne électrique passe au-dessus de la voirie au milieu de ce lotissement de 25 parcelles.
A suivre deux articles de journaux parus en 2011.
Un projet de lotissement fait bondir Le Bourny - Laval
« L'association Protégeons Le Bourny croyait que la parcelle entre les jardins communaux et le tennis étaitnon constructible. Un promoteur a déposé un permis de construire de 25 lots.
Un projet de lotissement de vingt-cinq maisons au Bourny ! Les riverains tombent des nues. Ce terrain se trouve en effet entre d'une part les jardins communaux et d'autre part le tennis et le terrain de foot, parcelles non constructibles. « C'est une surprise pour tout le monde. Ce terrain avait échappé à notre vigilance », martèle Michel Jégou, président de l'association Protégeons le Bourny, tout au long de la réunion qui a réuni vendredi soir une soixantaine de personnes à la maison communale du Bourny.
Zone naturelle
S'appuyant sur des cartes projetées, il détaille le projet situé entre les tennis et la ferme du Cormier. Les accès sont prévus par la rue d'Athènes, avec un carrefour routier à l'intersection du chemin du Cormier. « Le projet est en cours d'instruction à la mairie de Laval, les terrains sont déjà bornés. » Michel Jégou fait valoir les combats menés lors de l'implantation du Leclerc ou le projet de la porcherie du lycée agricole. Depuis 2008, l'association n'avait pas eu à intervenir. Elle se réveille et les riverains se mobilisent aussitôt.
Les habitants s'interrogent sur l'intérêt d'un lotissement dans une zone très mouillée, « les dernières éponges du Bourny », et sous une ligne électrique. Ils en profitent pour râler après la ville qui ne soigne pas suffisamment les abords des terrains de tennis. Ils disent aussi combien Le Bourny est un havre de quiétude à Laval. Françoise Ergan, adjointe au maire, note des demandes : classement de ces terrains en zone naturelle, « ainsi que s'y étaient engagés le maire précédent et le maire actuel » ; ouverture d'une enquête publique ; au pis aller création d'une contre-voie le long du chemin du Cormier. L'élue fait valoir que la modification du zonage demande trois ans de procédure. Michel Jégou répond : « On n'est pas pressés. Si la mairie donne le permis, on instruira un recours au tribunal administratif. On peut bloquer le projet. » Dans l'assistance, on entend la voix d'un homme : « Vous pouvez imaginer que des gens sont intéressés pour venir vivre au Bourny. Il faut donner la chance à d'autres personnes de profiter de ce quartier.» Il dit à demi-mot être éventuellement intéressé par un lot. Le président lui rétorque : « Si vous appréciez Le Bourny depuis 25 ans, vous savez qu'on doit éviter de nouvelles constructions. » L'association est bel et bien décidée à empêcher la création du lotissement. Elle demande une nouvelle réunion publique avec le maire.
Si Protégeons Le Bourny ne reçoit pas l'appui des élus, elle fera appel aux tritons et aux chauves-souris, des espèces qui doivent pouvoir vivre en paix au Bourny... et qui s'avèrent parfois redoutablement efficaces dans les tribunaux.»
Noëlle COUSINIÉ.
Source : Ouest-France du dimanche 27 février 2011
Projet immobilier du Cormier
« Les riverains du Cormier, à la lisière sud-ouest du quartier, s'inquiètent et on peut les comprendre. Un charmant petit sentier bocager en pleine ville, qui longe le lotissement en menant vers les jardins familiaux, il y a de quoi y tenir. Mais voilà qu'un promoteur s’intéresse à la parcelle située de l'autre côté du chemin. La tranquillité et la verte vue, privilège de quelques heureux propriétaires, semble en sursis. Le maire et son adjoint, conseiller général du canton, tentent de rassurer. « La parcelle fait certes l'objet d'une promesse de vente. Mais le lotisseur ne passera pas en force. Il ne fera rien sans l'avis de la municipalité et des riverains », assure Jean-Christophe Boyer. Cela veut-il dire que le promoteur va être renvoyer à ses plans et ses recherches de Terrain ? Il ne faut pas rêver. « Je ne vais pas vous promettre que notre ville ne va pas s'étendre de ce côté-là. Il y va du développement de Laval, pour que nos écoles continuent à accueillir des enfants ». La concertation avec le promoteur vise à préserver l'environnement et la tranquillité des actuels résidants, en limitant le nombre de lots constructibles et en réfléchissant à la future voirie. Pour que le sentier ne soit pas noyé sous le bitume.»
F.M.
source : Courrier de la Mayenne du 26 mai 2011