Le document qui suit est le résultat d'un entretien qu'ont eu Fabien Piau et Stéphane Hiland avec madame Thomas le 12 février 2004.
La Croslière (autrefois "Craulière")
La propriété a été acquise par le grand-père de madame Thomas dans les années 1885-1890. Plus tard, ses parents vivront d'une activité maraîchère et fruitière, ainsi que de la pépinière. La ferme était située à 200 mètres de l'octroi du Gué d'Orger. A cette époque, les boulevards extérieurs étaient bordés d'arbres, en l'occurrence des platanes. (voir dans "Avant", la vente du bâtiment de l'octroi par la ville de Laval en 1932 et la construction du boulevard extérieur)
La route de Nantes
A proximité de la Croslière, se trouvait un marchand de tonneaux (monsieur et madame Fontaine), là où se trouvait le magasin Weldom et actuellement Hippomat. Plus haut, à proximité de la ferme de la Libergère, se trouvait un café tenu par madame Nothon. Il accueillait les voyageurs de passage, mais aussi les fermiers des environs. Tout ce petit monde se retrouvait le dimanche pour jouer aux palets (version avec des sous posés sur un bout de bois). Plus loin encore, à l'emplacement actuel du lycée agricole, était située la ferme de Beauséjour.
La libération
Le 6 août 1944, les troupes américaines arrivent à Laval par Grenoux et la Croix des Landes. Les soldats jetaient aux enfants des petits morceaux de sucre enveloppés (A l'époque il y avait pénurie de sucre, on utilisait de la saccharine en substitut.) Des réfugiés de l'Aisne vivaient ici dans les hangars des fermes.
Les carrières
Pour gagner les carrières qui servaient de terrain de jeu aux enfants (en cachette, pour ne pas se faire remarquer par monsieur Mesnil, propriétaire de Rouessé), il fallait passer par la Saucinière (le chemin n'avait pas de barrière) et traverser un petit marécage (l'actuel terrain en sable en bordure du boulevard).
Sources : Entretien avec madame Thomas du 12 février 2004
Photos : en haut cliché du Crédit Mutuel (1981)
en bas, cliché ADM : arrivée des Américains par Grenoux