Extrait d'un document fourni par Philippe Fantou qui a pour titre "Le Bourny - Analyses et propositions" qui date de mai 1982.
Le quartier du Bourny
La zone rurale correspond à la Z.A.C.* (*Zone à Aménagement Concerté) du Bourny, ayant appartenu jusqu'en 1863 à la commune de Grenoux, a été ensuite rattachée à la ville de Laval.
Jusqu'aux environs de 1930, des carrières étaient exploitées pour la production de la chaux. Outre le métier de chaufournier, il existait celui d'équarrisseur et de tanneur. Des fermes et des habitations anciennes (la Libergère, la Croslière, la Bessonnerie, les Mouvanderies, la Saucinière, la Hudaudrie, la Divrée, le Cormier, la Guiardière, l'Ayerie, la Maison Neuve, les Nu-Pieds, le manoir et la ferme de Rouessé et le Bourny), peu sont restées. Le Bourny, nom repris pour le quartier, était celui d'un groupe de maisons situées près du boulevard Jean Jaurès, près de la zone industrielle actuelle.
Présentation géographique
A l'ouest de Laval, le Bourny est délimité par la route de Nantes et le boulevard Volney au sud (avec la M.S.A., le Crédit Mutuel et le L.E.P. Bâtiment), par le boulevard Jean Jaurès (à l'exception de la rue Romain Rolland) et la zone industrielle du Bourny nord (précédant la zone industrielle de la route de Rennes avec notamment L.M.T.), par le boulevard du 8 mai 1945 (avec de l'autre côté, en passant par une passerelle, le quartier des Fourches, l'hôpital et le quartier du Gué d'Orger au bout de la route de Nantes), à l'est, par une bande rurale jusqu'à la commune de Saint-Berthevin vers l'ouest.
1 – Un type d'urbanisme
a) Une Zone d'Aménagement Concerté
La description du Bourny est imagée : parlons d'un escargot, d'une toile d'araignée. Le quartier s'est enroulé autour de la propriété Mesnil (le Rouessé) au fur et à mesure qu'il s'est construit. Les rues ont des contours et des détours, et s'articulent autour d'une place centrale piétonnière, la place de la Commune. Elles se terminent en impasse, ou sur des placettes. Il existe un petit réseau de chemins piétonniers, coupant au plus court vers la place.
b) Les tranches de construction
La première tranche (allée Louis Blanc, rue Salvador Allende, rue Pierre-Joseph Proudhon du n° 77 au n° 179) a été construite de 1974 à 1975 et comprend les immeubles du centre, des pavillons du Crédit Immobilier et Foncier, des pavillons individualisés.
La deuxième tranche (autre partie de la rue Pierr-Joseph Proudhon, rue Emmanuel Mounier, rue Vincent Auriol) a été construite de 1975 à 1977 et comprend les maisons Heudes et des maisons Lotissement Communal et Crédit Immobilier et Foncier.
La troisième tranche (entre la rue Vincent Auriol, la rue Jules Guesde, la rue Pierre Brossolette et la rue Léon Blum) a été construite de 1977 à 1979 et comprend les pavillons S.A.C.O.L.A., une partie Crédit Immobilier, les lotissements communaux et le C.I.L..
Les habitants de la quatrième tranche, dont certains sont là depuis deux ans maximum, ne sont pas tous arrivés. Cette tranche comprend une partie Crédit Immobilier, une partie vente libre et le groupe Maisons Familiales.
c) Des critiques pour une évolution
En arrivant sur le quartier, des habitants se sont regroupés pour suivre et tenter de résoudre des problèmes d'équipement, d'aménagement et d'amélioration du quartier. Ils ont contribué à une révision des pratiques de morcellement du parcellaire; par des observations et des démarches, à la création d'espaces verts, des placettes.
Des préoccupations ont animé nombre de gens : concernant l'impact des travaux sur l'environnement, les trottoirs étroits et les nouvelles boîtes aux lettres gênant le passage des landaus et la circulation piétonne, les problèmes de circulation et de désenclavement, de sécurité, de clôtures et d'aménagement des chemins.