Bail de 1852
Les soussignés :
M le comte Charles Etienne de Préaulx, propriétaire, demeurant à Paris rue d'Anjou saint Honoré n° 42, d'une part
Et Victor Goussé, cultivateur, demeurant au lieu closerie de la Diorée, commune de Grenoux, d'autre part.
ont fait double sous leurs seings le bail à ferme qui suit :
M le comte de Préaulx donne, par ces présentes, à titre de ferme au dit Vistor Goussé, acceptant le lieu closerie de la Diorée, situé commune de Grenoux, composé des objets ci-après, savoir :
1° Les bâtiments d'habitation et de service avec leur sol et les issues portés au numéro deux cent quarante six du plan cadastral, contenant cinq ares quatre vingt seize centiares.
2° Le jardin porté au numéro deux cent quarante huit du dit plan, contenant quatorze ares quatre vingt un centiares.
3° Le pré porté au numéro trente sept du dit plan, contenant soixante dix ares quatre vingt huit centiares.
4° Le closeau autrefois en jardin porté au numéro deux cent cinquante cinq du dit plan, contenant vingt huit ares quinze centiares.
5° Le closeau du derrière la loge, porté au numéro deux cent quarante quatre du dit plan, contenant vingt quatre ares neuf centiares.
6° Le champ de la butte porté au numéro cent dix sept du dit plan, contenant soixante neuf ares quatre centiares.
7° Le champ de l'allée porté au numéro deux cent quarante cinq du dit plan, contenant soixante dix neuf ares treize centiares.
8° Le champ de dessus le jardin, dont une portion est présentement cultivée en jardin, porté au numéro deux cent quarante neuf du dit plan, contenant quarante deux ares, soixante onze centiares.
9° Le champ de la Fournerie, porté au numéro deux cent cinquante du dit plan, contenant cinquante huit ares trente centiares.
10° Le champ de la Carrée porté au numéro deux cent cinquante quatre du dit plan, contenant quarante cinq ares sept centiares.
11° La Noë de la Diorée portée au numéro trente huit du dit plan, contenant dix sept ares dix centiares, à laquelle a été réunie une portion du pré de la Chevrie, porté au numéro deux cent cinquante six du même plan, le tout contenant ensemble quarante ares vingt quatre centiares.
12° L'ancien jardin de la Chevrie présentement en labour, porté au numéro quatre vingt seize bis du dit plan, contenant vingt neuf ares quatre vingt dix neuf centiares.
13° Le champ de la Perrière, porté au numéro cent dix du dit plan, auquel a été réuni le sol des anciens bâtiments de la Chevrie, porté au numéro quatre vingt seize, contenant ensemble soixante trois ares soixante onze centiares.
14° Enfin le champ du châtaignier porté au numéro cent onze du dit plan, contenant quarante deux ares cinquante sept centiares.
Le présent bail est fait pour trois, six ou neuf années entières et consécutives, qui commenceront le premier novembre mil huit cent cinquante deux et finiront à pareille époque, les dites trois, six ou neuf années révolues, à la volonté des parties qui auront la faculté respective de résilier le présent bail, en s'avertissant six mois avant l'expiration de la troisième ou sixième année.
Le prix de ferme du dit lieu demeure fixé entre les parties à la somme de six cent vingt cinq francs par an, que le preneur s'oblige de payer à l'expiration de chaque année à M le comte de Préaulx, ou à son fondé de pouvoirs à Laval, en numéraire métallique aux titre, poids et cours de ce jour.
Outre le prix de ferme ci-dessus stipulé, le présent bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que le preneur s'oblige d'exécuter :
1° Il paiera et acquittera pendant tout le cours de sa jouissance les contributions foncières, celles pour le culte, les réparations des chemins, l'instituteur primaire et autres impôts ordinaires ou extraordinaires, qui sont ou seront imposés sur le dit lieu de la Diorée.
2° Pour être déchargé des réparations locatives sur les bâtiments, il paiera chaque année la somme de cinq francs, en sus du prix de ferme ci-dessus stipulé.
3° Il fera charroyer les matériaux nécessaires aux réfections et réparations du dit lieu et trempera gratuitement la soupe aux ouvriers, deux fois le jour.
4° Il entretiendra à ses frais les barrières et échaliers du lieu, avec le bois nécessaire qui lui sera fourni debout par le bailleur, ce dernier se réserve la coupelle des arbres qui seront abattus pour cet effet.
5° Il plantera chaque année sur les terres de la dite closerie six sauvageons qu'il prendra dans la pépinière, s'il en existe de bons à planter, et à défaut il en fournira à ses frais, lesquels plants il greffera en temps et saison convenables, de bonnes espèces de fruits, et les garnira d'épines pour les préserver du dommage des bestiaux.
6° Il ne pourra demander aucune indemnité pour raison de tous abats de bois que le bailleur se réserve de faire sur le dit lieu.
7° Il ne pourra céder le présent bail à autrui ni sous affermer tout ou partie du dit lieu, sans le consentement du propriétaire, qui se réserve le droit de chasse sur toutes les terres de la closerie de la Diorée.
8° Au surplus le preneur se conformera aux usages ruraux constatés par le comice agricole des deux cantons de Laval.
Source : ADM 29 J 8