Si au XVIII ème siècle le domaine de Rouessé a été laissé plus ou moins à l'abandon, ce n'est plus le cas dans la première moitié du XIX ème siècle. La famille de Préaulx qui s'occupe des lieux depuis le mariage de Marhe de Meaulne avec Joseph François de Paule de Préaulx après 1773 va reprendre les "affaires en main".
Dans un état de situation de la terre de Rouessay, les observations suivantes sont notées : "Il y a quelques réparations à la Bessonnerie, quelques-unes au Bourny. Il y a un celier touchant les Nupieds dont la couverture ne vaut plus rien et qu'il serait plus à propos de faire à la closerie même du Bourny qui n'en a point d'autre. [pour Rouessay] Les couvertures ne sont pas en très bon état, il y a une portion à relever de suite. Les bâtiments de la closerie sont en assez bon état. [notaire] : Le château a été réparé, mais les murs de clôture de la dernière cour sur les douves menacent d'une ruine prochaine, il faudrait les baisser à hauteur d'appui et refaire deux piliers du portail; il serait bon aussi de refaire au lieu du pont de bois de peu de durée un petit marchon en pierre."
En 1811, Joseph de Préaulx, dans une lettre pétition au maire de Grenoux, demande à ce que l'on revoit la classification de certaines terres du domaine; estimant qu'il paie des charges foncières qui ne sont pas en rapport avec la qualité et le rapport de ces terres. Certaines sont remplies de pierres et de rocs (elles seront d'ailleurs transformées en carrière au cours de ce siècle), trop humides ou encore gélives.
Dans un mémoire des états de dépenses à faire pour les années 1817-1818, Me Mottier, notaire, fait le liste des travaux à faire en urgence. A partir de ces dates, de nombreux ouvriers interviendront sur le domaine : murs et toitures refaits, ... Des Bâtiments neufs sont construits au Petit Rouessé en 1823 [c'est certainement à partir de cette date que la métairie est partagée en deux parties à peu près égales avec cette nouvelle closerie.]. C'est sans doute à cette période que la chapelle est détruite. Dans son mémoire, le notaire propose à M de Préaulx de transformer les douves du château (qui ne retiennent plus l'eau) en jardin anglais. Ce dernier sera en fait créé dans une prairie d'un peu moins d'un hectare; on y trouvera aussi une pièce d'eau appelée la "coquille", à cause de sa forme ?. Il n'existe plus et se situerait à l'heure actuelle entre la rue Pierre-Joseph Proudhon et le sentier des chaufournier, ce dernier devant être l'allée qui longeait le jardin anglais jusqu'au château.
En 1852, le domaine a une superficie d'un peu plus de soixante-cinq hectares (non compris la métairie de la Bretèche sur la commune de Saint-Berthevin qui sera vendu en 1861). Il comprend la métairie de Rouessé avec le château, contenant un peu plus de treize hectares; les closeries du Petit Rouessé contenant treize hectares, du Bourny contenant environ dix hectares dont deux de carrière, de la Diorée contenant environ six hectares et de la Bessonnerie dix-sept hectares (dont cinq sur la commune de Saint-Berthevin).
Sources : ADM 29 J 8 et 29 J 9